– Racisme et pornographie, ce point aveugle persistant…

« Pornographie : Le point aveugle quand il s’agit de racisme »

Par Yomi Adegoke 

publié sur MEDIA DIVERSIFIED, le 20 avril 2016

 

Le consensus général parmi les penseurs de gauche est que les stéréotypes, particulièrement ceux blessants ou racistes, ne sont jamais une bonne chose, surtout s’ils sont véhiculés en partie à des fins de satisfaction sexuelle et de fétichisation. L’exception, bien sûr, étant lorsqu’ils servent uniquement à la satisfaction sexuelle et à la fétichisation.

Mais, apparemment que tout ceci serait ‘compliqué’.

Une multitude de réflexions sur les dégâts causés par la fétichisation des femmes de couleur – sur les sites de rencontres, dans les films, dans les clips vidéos, au théâtre, même sur les statues  – inondent nos fils d’actualité de plus en plus fréquemment. Pourtant, si la même fétichisation prend place dans une séquence de pornographie, elle demeure presque entièrement dénuée de critiques.

Dans le climat actuel où la soi-disante gauche intersectionnelle dénonce, à juste titre, l’industrie de la mode, l’industrie de la musique et l’industrie cinématographique pour leurs stéréotypes à l’égard des interprètes de couleur, le silence assourdissant de ces militantEs antiracistes concernant le racisme dans la pornographie est difficile à comprendre. Un film « pour adultes » semble être le seul endroit où les blancs peuvent encore utiliser le N-word (nigger, negro NDLT) avec insouciance et sans crainte de représailles – et il ne semble pas y avoir de raisons pour lesquelles cela est acceptable.

Plusieurs arguments peu convaincants ont été mis en avant pour expliquer pourquoi la pornographie est exemptée des critiques que les autres formes de médias reçoivent. Le premier est le consentement – les interprètes impliqués auraient consenti à participer à ces actes et ces films, peu importe à quel point ils sont racistes, donc toute critique de ces films serait inadéquate ou superflue.

« Je pense que le racisme réel est terrible, comme le sont l’inceste et le viol réels, mais le porno interracial est tout autant un fantasme que le sont les autres genres », a expliqué l’actrice porno Casey Calvert à Mic.com lorsqu’on lui a demandé son avis à propos de la dégradation raciale dans la pornographie. Pour plusieurs, ce commentaire présente une raison suffisante pour demeurer silencieux. Pourtant, le concept du consentement des interprètes n’a jamais empêché l’expression de préoccupations valables et la critique dans le passé.

En 2014, l’artiste sud-africain Brett Bailey a vu sa controversée ‘Exhibit B’ être annulée. Son installation présentait des acteurs noirs enchaînés et menottés dans l’intention, a-t-il affirmé, de confronter « les notions européennes de suprématie raciale et l’actuelle situation des migrants ». Après une campagne de boycott #boycotthehumanzoo qui a rassemblé 20 000 signatures et une manifestation devant le lieu de l’exposition, elle fut retirée, malgré la colère des participants.

« Parfois, vous tombez sur une pièce et vous vous dites « Voilà, c’est tout ! C’est exactement ce que je veux dire. » Nous avons tous vu cela comme un voyage, comme une façon de changer les choses », mentionna l’interprète Priscilla Adade-Helledy à Vice News. « Nous avons été totalement privés de parole par des gens qui se disent antiracistes. Cela est franchement déprimant. »

De même, la très critiquable chanson de 2013 de Lily Allen ‘Hard out Here‘ la présentait se moquant de danseurs noirs et asiatiques légèrement vêtus devant un gros plan de leurs fesses pendant qu’elle chantait des paroles telles que « Je n’ai pas à secouer mon cul pour vous car j’ai un cerveau ». Alors que les critiques furent très sévères à son égard, les personnes impliquées dans la production de cette chanson et de sa vidéo ont vu les choses différemment :

« Les critiques réagissent comme des critiques » répondit la danseuse Monique Laurent dans un gazouillis. « Lily Allen est la plus cool, la plus terre à terre et nous avons tous eu un plaisir fou durant ce tournage ! »

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Lorsque le consentement des artistes est présent dans de telles situations, le racisme évident est tout de même dénoncé – en particulier lorsque (comme avec les deux incidents mentionnés plus haut), la personne en contrôle de la situation est blanche. Toutefois, il est difficile de comprendre pourquoi la critique de la vidéo de Lily Allen a été si virulente alors qu’une parodie porno de la mort d’Eric Garner, aux côtés d’un film intitulé ‘Black Wives Matter’ parodiant le mouvement Black Lives Matter, laissent les soi-disant justiciers sociaux SJW muets. Pourquoi le consentement des interprètes est-il pertinent seulement lorsque des érections sont en jeu ?

Dans Critical Dialogues in Cultural Studies (Dialogues critiques en études culturelles), Stuart Hall a bien expliqué le fait que les différentes représentations des groupes minoritaires dans les médias ont des effets importants et de longue durée, par exemple sur le renforcement des stéréotypes existants. Le fait que ce renforcement aura lieu ou non dépendra du contexte historique et social dans lequel le média en question sera reçu, et non de l’intention, ou même du consentement de ceux qui le créent. Ainsi, les acteurs pornos, comme les musiciens ou les artistes, n’ont aucun contrôle sur les conséquences potentiellement négatives des représentations auxquelles ils ont consenti à participer à titre individuel.

En ce moment, il y a davantage de critiques des blockbusters que des pornos. Le film de Ridley Scott, Les Dieux de l’Égypte (Gods of Egypt) a été fortement critiqué pour sa décision de présenter des personnages noirs dans des rôles d’agresseurs. On ne peut s’empêcher de se demander si une parodie porno du film, avec exactement les mêmes rôles, serait perçue comme plus acceptable. Après tout, la version pornographique d’un blockbuster raciste semble avoir moins de chance, avec la logique actuelle, d’être considérée comme politiquement « problématique ».

Une variété de messages parmi les pires et les plus nuisibles sont repris et amplifiés dans le porno ; messages dont nous essayons de nous débarrasser une fois pour toute au grand écran. Les images de la femme asiatique soumise, de la latina épicée et de la femme noire délurée que nous tentons de pousser hors de la culture populaire continuent à être promues sur les sites pornographiques. Et comme pour les films grand public, la majorité de ceux qui se retrouvent à produire la pornographie populaire sont des hommes blancs – or, cela ne semble pas déranger beaucoup de gens dans ce contexte.

L’orientalisme, l’altérisation et la suprématie blanche sont légion et parfois les thèmes centraux de la pornographie. « Regardez ces putes latinas s’étouffer avec des bites de mecs blancs dans les pénétrations dans la gorge les plus violentes que vous n’aurez jamais vues ! » lance un site appelé ‘Viols de Latina’. Des titres tels que « Deux hommes noirs en chaleur se transforment en bandits sauvages », « L’esclave noir de l’héritière », « Poubelles à sperme Ébènes », « Adolescentes noires exploitées », « Africaines exploitées », « Esclaves adolescentes de Saigon » et « Violées par des terroristes arabes » remplissent les sites X partout sur le web. Les voix habituellement critiques demeurent silencieuses.

Il ne semble pas y avoir de souci envers l’attrait pour des acteurs et actrices tels que la Libano-américaine Mia Khalifa, qui joue sur des tropes orientalistes et xénophobes. Comme l’a dit de façon éloquente la blogueuse Mira Abouelezz : « Il s’agit d’un fantasme de blanc dans lequel l’autonomie des personnes de couleur leur est retirée. La femme de couleur n’a pas de voix ou d’identité réelle, elle symbolise simplement quelque chose d’Autre à conquérir. »

La pratique par laquelle des traits appartenant à un groupe marginalisé sont joués par ceux qui ne les partagent pas dans la vie réelle a été de plus en plus soumise à des critiques, surtout lorsque les images véhiculées sont susceptibles de porter atteinte aux personnes de la communauté concernée. Mia Khalifa, par exemple, qui joue souvent des scènes avec un hijab, n’est pas musulmane et prétend que ses performances sont ‘satiriques’. Il est difficile d’imaginer que les mêmes pratiques seraient si aisément acceptées avec n’importe quel autre médium. Pourtant, les supposés alliés antiracistes semblent apaisés par l’idée que « ce n’est pas raciste, c’est juste du fétichisme ! », suggérant que les deux sont mutuellement exclusifs. Un « bonjour Beyoncé ou Rihanna ou Nicki » – ou une autre icône de la pop culture black avec qui vous n’avez absolument aucune ressemblance – envoyé par un homme blanc en message sur Tinder sera considéré comme une micro-agression qui prendra des proportions épiques. Par contre, si le même homme décide ensuite de rentrer chez lui et de se masturber sur le même fétiche contre lequel vous vous êtes emporté plus tôt sur Tinder, et que vous lui mentionnez le problème, on vous dira que vous faites du kink shaming. Comment est-il possible de s’opposer à la fétichisation dans tous les autres contextes, mais de l’ignorer ou même de l’accepter dans la pornographie ?

Le double standard à l’œuvre est que le dénigrement racial serait en quelque sorte neutralisé par l’élément sexuel plutôt qu’aggravé par lui. L’auteur Jamel Shabbaz décrit une scène du célèbre site Ghetto Gaggers, dont la subjugation raciale violente est le principal argument de vente :

« Au cours de ces 90 minutes de barbarie, les ‘acteurs’ leur crachent au visage, les giflent, les piétinent et forcent certaines à marcher à quatre pattes avec des chaînes autour du cou. Dans d’autres scènes, les femmes se font écraser des pastèques sur la tête, puis sont forcés de manger le melon, en plus du sperme des hommes. Il y a maintenant des centaines de sites spécialisés dans la destruction sexuelle de la « salope de ghetto ».

Un défunt site appelé NaziNiggers présentait des hommes blancs habillés en nazi agressant physiquement des femmes noires. Le stéréotype du Mandingue, du voyou et du prédateur sexuel, à cause desquels des hommes noirs ont été visés et tués dans la vie réelle, restent au cœur de la pornographie. Ainsi que des scènes dépeignant la suprématie blanche, le néo-colonialisme et le sectarisme.

Alex Pesek décrit un site, ‘Thug Hunters’ (chasseurs de voyous), dans lequel des hommes blancs parcourent les coins les plus démunis des villes à la recherche d’hommes noirs disposés à leur faire des fellations contre de l’argent.

« Nous avons trouvé un voyou flânant dans les rues miteuses de Miami », décrit l’une des chasseurs d’homme noir, comme s’il n’était pas un humain mais une créature dans son habitat naturel. « Nous avons nourri ses rêves d’argent, de salopes, de vedettariat et de chansons de rap chantées en son honneur et il était doux comme du chocolat au lait dans la main ». Pesek note que c’est cette dynamique réelle de pouvoir ethnicisé qui attire la plupart des téléspectateurs. Et je suis désolée mais je suis très mal à l’aise avec ça.

« Mais c’est juste du fantasme ! » s’écrient les détracteurs. Pourtant, même si cela est vrai, n’est-ce pas le cas de la plupart des médias que nous consommons ? Un vidéo de Lily Allen est-il un plus réel qu’un film porno ? Une exposition l’est-elle ? Les autres mondes ‘fantasmés’ – la mode, le cinéma – qui ont recours au même argument comme moyen de s’absoudre de toute responsabilité dans le monde réel sont immédiatement rejetés comme étant des tentatives d’excuse et des exemples de bigoterie.

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« sexe à la frontière » pornographie de viols de femmes migrantes mexicaines…

Comme avec la pornographie, le plaisir peut être retiré de la visualisation de n’importe quel média ‘politiquement problématique’. Pourtant, la plupart ne sont pas exemptés d’une analyse critique dénonçant pourquoi ils sont appréciés et comment ce qu’ils représentent peut être dommageable. Beaucoup de spectateurs se sont offusqués du discours insensible de Chris Rock and Ali G’s à la cérémonie des Oscars – tandis que d’autres ont répondu avec des arguments du genre « ce que nous trouvons drôle est involontaire ». La même chose est dite en ce qui a trait à l’excitation sexuelle. Toutefois, certains volets de la gauche moderne se font critiques seulement à l’égard de l’un. Une websérie porno appelée ‘ Border Patrol Sex’ (Sexe à la frontière) a présenté le viol de mexicaines migrantes et de femmes d’Amérique centrale – s’il avait été montré sous forme de scène comique à comedy skit on SNL, l’indignation ne se serait pas faite attendre.

Les fantasmes ne sont pas façonnés à partir de rien, mais le sont à partir d’un monde qui, nous le savons tous, est violemment misogyne et raciste. Les scénarios racistes demeurent des fantasmes d’abord et avant tout parce qu’ils sont fondés sur des structures sociales profondément ancrées, des stéréotypes et des dynamiques de pouvoir. Et tandis que des minorités peuvent s’adonner à ces fantasmes aussi, il faut avoir un niveau alarmant de malhonnêteté intellectuelle pour dire que cela fait disparaître le racisme, tout en ignorant le racisme chez les principaux créateurs et consommateurs de ces produits particuliers. Le compte Twitter du site Ghetto Gaggers a récemment publié le message suivant : « Joyeux Noël ! #BlackLivesMatter, ne l’oubliez pas dans ce moment de joie », accompagné de l’image d’une femme noire recevant une double pénétration par deux hommes blancs, tout en tenant un écriteau disant « Black lives matter. » Il n’est pas difficile d’imaginer quel est le message politique de ses créateurs.

Les sites libéraux-libertaires ne sont pas, certes, tout à fait muets sur la question du racisme dans la pornographie et ont écrit sur la façon dont il se manifeste entre les acteurs, par rapport à l’écart de rémunération et au classement par exemple- mais jamais sur le contenu. La réaction de l’acteur porno James Deen (qui a vu un certain nombre d’accusations d’agression sexuelle portées contre lui par des collègues féminines) qui raconte la difficulté de mettre en scène des femmes blanches avec des interprètes masculins noirs a été le sujet de tous les sites possibles. Il y a eu à cet effet des articles démontrant la façon dont les interprètes noir-e-s sont continuellement lésé-e-s. La perception du tabou interracial et des scènes de cocufiage est constamment l’objet de discussions, mais la nature des scènes, et donc le produit réel, n’est jamais interrogée. Lorsqu’il y a des tentatives en ce sens, seulement des demi-justifications sont offertes. Mike Stabile et Jack Juda Shamama, les propriétaires de Gay Porn Blog, reconnaissent que le porno a des relents de racisme« , mais ils soutiennent qu’il en est de même de la politique et de la culture plus large.

« Si vous êtes à la recherche de racisme, vous en trouverez – c’est cela la liberté d’expression. Parfois c’est laid, mais c’est une erreur de le dépeindre de façon trop large », soutient Stabile. Une gauche dirigée par des groupes d’étudiants – qui sont maintenant considérés comme les ennemis naturels de la liberté d’expression – s’est d’une quelconque façon retrouvée elle-même dans le lit des défenseurs de ‘Je suis Charlie’ qu’elle a habituellement en horreur.

Pendant ce temps, l’acteur porno Mickey Mod a discuté des inégalités dans les pratiques de « travail » au sein de l’industrie pornographique, en disant que « l’Amérique consomme du contenu racisé parce qu’elle a encore un long chemin à parcourir en ce qui concerne les questions raciales, mais le contenant n’a pas à être fait d’une manière raciste ». Si Hollywood devait augmenter considérablement la diversité ethnique parmi les acteurs et les réalisateurs et du coup égaliser leurs chèques de paye, mais continuait de véhiculer les mêmes films offensants, stéréotypés et ouvertement racistes, je me demande si cela serait considéré comme un pas en avant. Comme Stuart Hall l’a souligné, « les films ne sont pas forcément bons parce qu’ils sont faits par des noirs ». Dans toutes les autres industries, nous interrogeons et critiquons à la fois les structures institutionnelles et les produits en émergeant. Cependant, même si certaines des lacunes de l’industrie de la pornographie sont abordées, les questions au sujet de ce que nous regardons réellement ne le sont pas.

Aujourd’hui, une minorité de femmes actrices BAME (Black, Asian and Minority Ethnic) créent et gèrent leur propre produit moins raciste. Bien que ces femmes aient été constamment présentées comme étant une preuve d’un changement dans l’industrie, ce type de raisonnement n’est pas plus satisfaisant que de dire qu’ Hollywood n’est pas raciste parce qu’Ava Duvernay y travaille ou qu’il n’est pas question de racisme dans l’industrie de la mode en raison du succès de Naomi Campbell. Tout ceci ressemble aux arguments courants : une rationalisation néolibérale. Mettre l’accent sur un petit nombre d’exceptions, sans reconnaître qu’elles sont des exceptions et non la règle, est généralement la tactique de nos détracteurs d’extrême droite. Nous n’acceptons ces arguments nulle part ailleurs – pourquoi le faisons-nous pour la pornographie ?

Il existe de réelles tensions concernant la race et le porno qui n’ont pas été abordées de façon critique, et la réticence à le faire ouvertement et honnêtement est profondément décevante. Mettre en relief la problématique de la représentation et les relations de pouvoir au sein de l’industrie de la pornographie n’est pas anti-porno. Je cherche encore à trouver un argument convaincant pour expliquer pourquoi la pornographie devrait être exclue de l’analyse critique. Une posture pro-sexe ne devrait pas signifier une incapacité de se tenir debout contre le racisme flagrant et tous les autres problèmes du porno, ou une indifférence à l’égard des expériences de celles et ceux qui travaillent dans cette industrie.

« Les représentations contemporaines des femmes noires [et des hommes] dans la pornographie constituent la continuation de l’histoire du traitement de leurs corps », explique Patricia Hill Collins dans son livre Black Feminist Thought (Pensée féministe noire). Quand les penseurs et les critiques commenceront-ils à reconnaître ouvertement, sans avoir recours à des excuses, que cette industrie continue à nous dégrader, à nous exploiter et, finalement, à se moquer de nous ?

Yomi Adegoke est journaliste. Elle écrit sur le racisme, le féminisme, la politique et la culture populaire.  Elle est en train de rédiger son premier essai « Slay in your lane’ – un livre pour les femmes noires britanniques.

SES LIENS POUR LA SUIVRE :

1/ Yomi Adegoke, sur twitter : https://twitter.com/yomiadegoke

2/ « Slay in your lane’ :

a/ Le compte twitter : https://twitter.com/slayinyourlane

b/ le site web : http://www.slayinyourlane.co.uk/

MERCI INFINIMENT CHÈRE YOMI POUR VOTRE RÉPONSE RAPIDE ET ENTHOUSIASTE À NOTRE DEMANDE (thank you so much dear Yomi for your quick & warm response <3)

version originale : https://mediadiversified.org/2016/04/20/porn-our-colour-blind-spot-when-it-comes-to-racism/

TRADUCTION : Claudine G. pour le Collectif Ressources Prostitution.

POUR ALLER PLUS LOIN :

Nos traductions sur l’industrie pornographique : https://ressourcesprostitution.wordpress.com/tag/pornographie/

Nos dossiers de presse en ligne : https://ressourcesprostitution.wordpress.com/pornographie/

un autre texte sur le racisme structurel de la pornographie, par Gail Dines : https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2017/06/06/oui-la-pornographie-est-raciste/

 

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