– LOBBY –

Ressources :

L’industrie du sexe génère chaque année des milliards de dollars de bénéfices : c’est la deuxième industrie criminelle mondiale, juste après le trafic de drogue. La législation la plus favorable à sa prospérité étant la règlementation, on comprend pourquoi tant de lobbies essaiment et ne ménagent pas leur peine à la défendre… Les enjeux financiers sont en effet de taille.

Ironie de l’histoire : alors que jusqu’au milieu du XXe siècle, c’était l’argumentaire hygiéniste qui prévalait pour défendre la normalisation sociale de la prostitution et sa légalisation (celui qui sert encore de caution aux lobbys financés au nom d’une prévention du Sida), on voit depuis une trentaine d’années le concept féministe d’empowerment être détourné à cette fin (sur ce point voir entre autres les travaux de Dworkin, Jeffreys, Russell, Raymond et Ekman).

Dans ce brave new world capitalistico-patriarcal, les prostituées sont transformées en « travailleuses du sexe » ou « dispensatrices de services », la prostitution en sex work, les prostitueurs en « clients » (on remercierait presque ces braves hommes de participer à la lutte contre la pauvreté des femmes…) Le proxénète, lui, – étrangement – a quasiment disparu de ce tableau idyllique, pour réapparaître sous la figure du businessman respectable ou du protecteur indispensable, au service des femmes.

Toute cette rhétorique ainsi que les liens entre proxénètes et organisations pro-prostitution sont analysés dans les ressources en lien ci dessus.

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