– G.P.A./SURROGATES –

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Grossesse pour autrui ou prostitution utérine ? (articles et analyses)/

Surrogacy: articles in English

Il faut comprendre que la G.P.A. (ou prostitution utérine) se distingue en tous points des P.M.A. (procréations médicalement assistées), dont l’accès concerne le droit de TOUTES les femmes, sans aucune discrimination notamment liée à l’orientation sexuelle, de pouvoir en bénéficier. Droit pour lequel nous militons bien évidemment en tant que féministes, comme le droit à l’avortement libre, gratuit et sans condition.

Le droit d’accès aux P.M.A. et le droit à l’avortement relèvent de la libre disposition de soi, ce qui est précisément le contraire de la dynamique prostitutionnelle des situations de G.P.A., aussi appelée « maternité de substitution ». Les abolitionnistes ont du corps humain une vision cohérente : notre corps n’est pas une chose séparée de nous, nous sommes notre corps, on n’ »a » pas son corps comme on possèderait une boîte à chaussures qu’un sujet soi disant « libre » pourrait louer ou vendre sur un « marché » soi disant « égalitaire ». Tout cela relève de la rhétorique mensongère de l’industrie du sexe.

Parce que nous considérons l’être humain dans sa globalité, dans toutes ses dimensions, et non comme un pantin désarticulé en dissociation corps-esprit, nous avons donc hautement conscience de ce qu’implique et représente – physiquement comme psychiquement – une grossesse pour une femme. En conséquence, nous refusons qu’on l’impose aux individues, que ce soit par l’argent ou par l’interdiction d’y mettre un terme (pour une explicitation de cette position voire ce texte et ce texte et aussi ce texte)

Au même titre que la pornographie, la G.P.A. relève pour nous du domaine de la prostitution. En effet qu’est-ce qui distingue la location d’utérus et la location de vagin si ce n’est le temps beaucoup plus long impliqué et l’obligation de se défaire d’une partie de sa chair, c’est à dire un trafic de bébés ? En tout cas tous les éléments sont là : mise en disponibilité des femmes les plus nécessiteuses (n’est-ce pas une redondance ? faut-il rappeler la pauvreté structurelle des femmes partout dans le monde ?), dynamique asymétrique, inégalités économiques et géographiques, achat du corps des pauvres par les riches, oppression raciale, tourisme reproductif. On trouvera ci-dessus des hyperliens à une sélection de textes qui explicitent tous ces enjeux, notamment l’ouvrage de Kajsa E. Ekman, l’Être et la Marchandise, qui démontre la dimension cruelle, inhumaine et profondément aliénante de la maternité de substitution.

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