– RÈGLEMENTATIONS/DECRIMINALIZATION –

Ressources :

Jusqu’à ce jour, toutes les formes de règlementation et légalisation de la prostitution, sous des prétextes toujours positifs (le confort des femmes, éviter les mafias, l’ordre public, etc.) sont loin de donner les résultats promis par l’industrie. On y observe même systématiquement les effets inverses des objectifs annoncés : les proxénètes prospèrent, la criminalité se multiplie, les contraintes sur les femmes augmentent. Une des choses que nous apprend cet échec de l’approche règlementariste est que si la demande est normalisée, cette demande augmente, en bonne logique capitaliste. Elle déborde l’ »offre » locale de femmes n’ayant pas d’autres alternatives ou sous la coupe des proxénètes. Comme il n’y a jamais assez de « volontaires », le trafic d’êtres humains est nécessairement alimenté, et sa criminalité afférente. Le facteur déterminant est l’intérêt pour l’industrie d’attiser la demande masculine pour un produit aussi rentable – une fois les obstacles supprimés par la règlementation – et la nécessité d’organiser le trafic pour suppléer à la demande ainsi favorisée par un battage publicitaire et des établissements désormais mis en concurrence, quand ils ne sont pas côtés en bourse comme au Nevada (USA.)  Tout ceci est démontré et détaillé ci-dessus, notamment par zones géographiques.

Nous nous étonnerons toujours que cet état de fait ne soit pas d’avantage pris au sérieux par les pouvoirs publics ni qu’on n’en tire les conséquences qui s’imposent. L’échec systématique – actuel ET historique (qui se souvient encore des raisons des fermetures des maisons closes ?) – des légalisations/règlementations, notamment en regard du succès relatif du modèle inverse, devrait pointer que la prostitution est une situation qui ne peut donc jamais être normalisée, au même titre que toute autre violence sexuelle. Ceci n’impliquant pas qu’il soit ni facile ni rapide de l’abolir (on a bien pénalisé le viol, cela n’empêche pas qu’il se produise…)

Until now, all forms of decriminalization or legalization of prostitution, always done in the name of positive rationales (comforting women, avoiding mafia control, creating public order, etc.), have defaulted on the promises of sex industry spokespersons. Indeed, the opposite effects are systematically observed: pimps thrive, criminal activity multiplies, and constraints on women increase. One of the things this failed regulatory approach has taught us is that if male demand is normalized, it increases, in good capitalist logic. It exceeds the local « supply » of women without other alternatives or under the control of pimps. Since there are never enough « volunteers », human trafficking is necessarily fostered, with its attendant crimes. The determining factor is the sex industry’s interest in stirring men’s demand for such a profitable product – once barriers are removed by prostitution. Trafficking must be organized to supply the demand created by advertising hype and by corporations in open competition, sometime even listed on the stock exchange boards, as in Nevada, Australia, etc. All these factors are documented and demonstrated in the above documents, listed by world regions.

We remain surprised that these realities are not seriously taken into account by governments and the inevitable conclusions drawn. The systematic failure – both current and historical (who still remembers the reasons for the closing down of brothels?) – of legalization / regulatory schemes, particularly in light of the relative success of the inverse abolitionist model, should make it clear that prostituting women is a practice that can never be normalized, as any other form of sexual violence. Of course, this is not meant to suggest that it can be abolished easily or rapidly (society has penalized rape, without managing to prevent it completely…)

 

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